La SANB craint que le dossier de l’électricité occupe tout l’espace

Selon le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, Jean-Marie Nadeau, le discours du Trône dévoilé hier ratisse très large,
comme on pouvait s’y attendre lors d’une année préélectorale. Si le dossier de la vente d’Énergie N.-B. est important, M. Nadeau espère que le gouvernement s’attardera tout de même à faire avancer plusieurs dossiers chers à la communauté acadienne.

Pour le président de la SANB, l’un des seuls éléments nouveaux qui se dégage de façon positive pour la communauté acadienne, c’est que le gouvernement semble vouloir accepter de créer la dualité pour les services de la petite enfance au sein du ministère du Développement social.

Dans le domaine de l’éducation, il semble également que le gouvernement va essayer de faire du rattrapage afin de corriger les compressions irresponsables de 24 millions $ qu’il a décrétées pour l’année en cours. « Au moins dans ce secteur, le gouvernement semble avoir eu sa leçon », a fait savoir M. Nadeau.

Pour ce qui est du suivi au dossier de l’école acadienne et de la construction d’écoles à Quispamsis, Moncton Nord et Grand-Sault, à force de travail, la communauté a attiré l’attention du gouvernement. « Il reste à voir maintenant si le gouvernement saura répondre de façon positive à nos demandes », a ajouté M. Nadeau.

En ce qui concerne le dossier de la santé, les inquiétudes de la communauté persistent. Dans le discours du Trône, on se contente de glorifier la réforme déjà établie. « Est-ce que cela veut dire que le gouvernement a choisi la confrontation juridique au lieu de la pacification comme on leur avait offert par la demande de renvoi à la Cour d’appel dans ce dossier ? », s’interroge le président de la SANB.

Une autre inquiétude est l’annonce de la création d’une Agence de services partagés pour l’appareil gouvernemental du Nouveau-Brunswick qui, à première vue, ressemble à un autre Facilicorp tel qu’on l’a en santé.

 

« Est-ce que ça veut dire encore une fois une agence centralisée bilingue, donc anglophone, installée à Saint-Jean ? Alors, une chose est sûre pour nous, notre choix c’est la dualité au sein de cette agence, et qu’il y ait deux agences dualistes ou une agence, il faut qu’elles soient installées dans le Nord de la province », a renchéri M. Nadeau.