Garderies bilingues :

Un modèle à revoir      

 

PETIT-ROCHER, le 6 mai 2015 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) demande au gouvernement de revoir la structure même des garderies bilingues.

Récemment, le juriste Michel Doucet a demandé au gouvernement du Nouveau-Brunswick de renvoyer la question des garderies bilingues à la Cour d’appel. On se rappellera que le ministre de l’Éducation, Me Serge Rousselle, a déjà annoncé son intention de demander à la Cour d’appel de statuer sur la légalité des autobus scolaires bilingues. La SANB estime également que le ministre devrait profiter de l’occasion pour en faire de même avec les garderies bilingues auprès de la Cour.

Bien que certaines personnes disent avoir des réticences avec cette mesure, la communauté acadienne et francophone est préoccupée par le présent modèle de garderies bilingues qui, à son avis, contribue à l’assimilation de notre petite enfance. Rodrigue Landry, chercheur à la retraite à l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, et Chantal Varin, directrice générale de l’Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick, sont aussi d’accord que le milieu bilingue favorise l’utilisation de l’anglais.

Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB a ainsi déclaré que « le système éducatif est le fondement de l’épanouissement culturel et identitaire. C’est pourquoi le système même des garderies bilingues doit être revu. Il est important de valoriser la langue française dès la petite enfance. Cela permet non seulement aux enfants d’apprendre leur langue, mais également de la valoriser tous les jours. Cela est très important pour la construction identitaire de l’enfant et la revitalisation d’un groupe linguistique fort et vibrant. »