Privatisation des services :

Une atteinte à la langue de travail     

PETIT-ROCHER, le 30 avril 2015 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) se dit préoccupée par les privatisations effectuées en santé.

En effet, la privatisation des services de santé, domaine considéré comme public qui a été annoncée par Victor Boudreau, ministre de la Santé, inquiète la SANB. Selon le ministre, il s’agit d’une approche innovante et plus efficace. Or, lorsque des services sont privatisés, nous sommes conscients que ces entreprises n’ont pas la même responsabilité que le secteur public concernant l’offre de services dans les deux langues officielles et la langue de travail pour les francophones.

Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB, a ainsi déclaré que « la réalisation d’économie est une démarche souhaitable. Toutefois, toute réflexion quant à une restructuration dans le domaine de la santé devrait prendre en compte les deux communautés de langues officielles. En effet, un service efficace, doit est offert dans  les deux langues officielles tout en permettant à leurs employées et employés de travailler dans leur langue. De plus, l’impact de la privatisation ne se fait pas sentir qu’au niveau linguistique, mais également au niveau des genres. Ainsi, les femmes sont moins bien payées dans le secteur privé que les hommes. Plusieurs effets sont donc à craindre suite à ces changements ».