Trois organismes francophones déposent une plainte pour protéger les places en garderie éducative au Nouveau-Brunswick

Petit-Rocher (Nouveau-Brunswick), le mercredi 19 novembre 2025 —La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), l’Association francophone des garderies éducatives du Nouveau-Brunswick (AFGENB) et l’Association francophone des parents du Nouveau-Brunswick (AFPNB) déposent une plainte auprès du commissaire aux langues officielles du Canada (CLO) et une auprès du commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick (CLONB). Les trois organismes dénoncent le manque de reddition de compte ainsi que la fragilité des places désignées francophones en garderie éducative au Nouveau-Brunswick.

La plainte au CLO demande au gouvernement fédéral d’assurer une utilisation rigoureuse des fonds publics et de faire respecter les clauses linguistiques contenues dans les ententes fédérales-provinciales en petite enfance.

La plainte au CLONB souligne l’absence grandissante de dualité en petite enfance. Elle dénonce aussi la faiblesse du mécanisme de protection des places francophones, qui se voient souvent converties au profit du secteur anglophone.

Actuellement, une place francophone peut être convertie en place anglophone avec très peu de barrières administratives, ce qui fragilise l’accès aux services éducatifs en français.

« Les places francophones demeurent vulnérables aux pressions du marché, aux décisions administratives et aux forces d’assimilation. La conversion en places anglophones les élimine définitivement, puisqu’aucun appel d’offres ne les remet en circulation. » – Denise Cormier, présidente de l’AFGENB.

« Les garderies éducatives façonnent l’identité des enfants, ancrent le français dans leur quotidien et nourrissent la vitalité culturelle de l’Acadie. Elles jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre du continuum en éducation. » – Annette Hondas, présidente de l’AFPNB.

« La SANB soutient pleinement ses partenaires. L’accès à des places en garderie éducative touche l’ensemble des Acadiennes, Acadiens et francophones du Nouveau-Brunswick et nous devons traiter cet enjeu avec sérieux. Si nous tardons à agir, nous risquons d’atteindre un point de non-retour quant au déclin du poids démographique. » – Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la SANB.

Les trois organismes demandent des mesures correctives rapides et conformes au régime linguistique du Nouveau-Brunswick afin de garantir la pérennité des services à la petite enfance en français et de renforcer l’ensemble du continuum en éducation francophone dans la province.

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