Demande formelle de changement de nom du fleuve Saint-Jean : La SANB appuie la Nation Wolastoqey

Hier, certains médias de la province rapportaient que les chefs de la Première Nation Wolastoqey ont récemment déposé une demande officielle auprès du gouvernement du Nouveau-Brunswick afin que le nom du fleuve Saint-Jean soit redonné son nom original, Wolastoq.  

En tant que structure officielle de représentation politique de la population acadienne et francophone vivant au Nouveau-Brunswick, la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) appuie sans réserve cette demande.  

Comme son nom l’indique, la Nation Wolastoqey habite le bassin hydrographique du fleuve Wolastoq depuis les temps immémoriaux. Bien que les Acadiens et les peuples autochtones des provinces maritimes partagent une histoire commune qui remonte à plus de 400 ans, il est important que les Acadien.nes et les francophones, ainsi que l’ensemble des Néo-Brunswickois.es, réalisent que l’histoire de la région remonte bien plus loin que la colonisation — et ce de plus de 10 000 ans ! 

Cette réalité doit se refléter dans tous les aspects de la société, y compris dans la toponymie utilisée pour décrire notre environnement physique, qu’il s’agisse de nos villes, de nos villages, ou de nos cours d’eau.  

En 1604, l’explorateur français Samuel de Champlain a rebaptisé le fleuve Saint-Jean parce que son navire avait atteint l’embouchure de la rivière le 24 juin, soit la journée de la Saint-Jean-Baptiste. Avec du recul, ce changement était complètement inutile et a contribué à effacer l’histoire et la présence des peuples Autochtones sur le territoire. En tant qu’héritière culturelle de Champlain, la SANB a l’obligation morale d’appuyer la demande de la Nation Wolastoqey, afin que cette injustice soit rectifiée le plus rapidement possible. 

« En tant qu’Acadien, je comprends l’importance de voir sa langue et sa présence culturelle reflétées dans son environnement physique », a déclaré Alexandre Cédric Doucet, président de la SANB.  

« Chez les francophones de la province, ceci s’est traduit par des revendications en matière d’affichage bilingue, de construction de monuments, etc. Quant à la demande de la Nation Wolastoqey, je pense que la communauté acadienne et francophone de la province a la responsabilité d’écouter, de reconnaitre ses torts historiques, de rebâtir les ponts lorsque possible, et de devenir un partenaire et allié sincère avec les Premières Nations. » 

« C’est pourquoi l’organisme a adopté une résolution en 2017 appuyant le changement de nom du fleuve Wolastoq, initiative que nous appuyons toujours », poursuit le président. 

« Après avoir discuté avec des dirigeants politiques et culturels de la Nation Wolastoqey sur le sujet, je crois que l’importance de ce dossier ne peut être surestimée et que tous les intervenants gouvernementaux doivent se réunir de bonne foi pour que le changement de nom puisse aller de l’avant », a conclu M. Doucet.  

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Pour de plus amples renseignements : 


Éric Dow, directeur des communications

communications@sanb.ca — Cellulaire : 506-878-0948


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