Au lendemain des élections provinciales au Nouveau-Brunswick, la SANB considère les résultats inquiétants pour les francophones.  Un tel état de choses ne peut laisser indifférent. Le prochain premier ministre, ainsi que le gouvernement qu’il dirigera, devra faire preuve de créativité et de courage pour livrer la marchandise à la communauté acadienne et francophone.  Mais l’heure est au parlementarisme et au respect du droit.

Le résultat du 24 septembre 2018 peut être analysé de maintes façons.  Clairement, le paysage linguistique du Nouveau-Brunswick porte à de tels résultats lorsque les forces vives populistes se manifestent. La montée de la droite populiste, de plus en plus présente, est caractérisée par plusieurs facteurs, en particulier la mauvaise santé économique de la province même si dans les faits, le bilinguisme est un atout économique incontestable.  Malheureusement, le bilinguisme et la dualité sont des cibles faciles pour de tels mouvements politiques.

Ce qui est sûr, c’est que la communauté acadienne et francophone est unie vis-à-vis de son désaveu envers la People’s Alliance. De plus, toute association avec cette formation politique sera interprétée comme un affront au contrat social entre les deux groupes linguistiques.  La mobilisation de la population francophone sera immédiate et conséquente si une telle situation se présente.

« Les élections provinciales de 2018 démontrent à quel point les Acadiens et francophones ne peuvent rien tenir pour acquis.  Le tissu social néo-brunswickois est très fragile et nous voyons à quel point, à l’aube des célébrations des 50 ans de bilinguisme institutionnel, nous aurons à travailler d’arrache-pied pour assurer notre destin linguistique et culturel », selon le président de la SANB, Robert Melanson. « Dans ce contexte, nous demandons aux leaders acadiens de travailler de concert pour catapulter les dossiers linguistiques à l’avant-scène. La dualité dans le domaine la petite enfance, le dossier des ambulanciers et le bilinguisme dans la fonction publique en sont des exemples. Car ce prochain gouvernement qui répondra aux Néo-Brunswickois ne devra pas oublier qu’il doit également répondre aux Acadiens.

« Nous voyons qu’avec l’élection d’alliancistes, les cicatrices laissées par le parti CoR sont loin d’être guéries. Lorsque que Kris Austin refuse d’accorder une entrevue à un média francophone, en l’occurrence à Radio-Canada en ce lendemain d’élections, cela ouvre à nouveau une plaie, un chapitre odieux pour les francophones de la province et de partout au pays », de conclure le président Melanson.
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