Formule de financement en éducation

La communauté acadienne presse le gouvernement d’agir

Réunis en fin de semaine, les membres du Forum de concertation des organismes acadiens de la SANB ont unanimement adopté une résolution demandant au Gouvernement de nommer le comité d’experts chargé de réviser la formule de financement en éducation, dans les plus brefs délais, tel que recommandé dans le rapport de la Commission sur l’école francophone.

Étant donné que le Gouvernement a amorcé l’élaboration de la politique d’aménagement linguistique et culturelle, le Forum de concertation est d’avis que la mise sur pied de ce comité devient une priorité.

Le président de la SANB, Jean-Marie Nadeau, a indiqué que le retard dans la mise sur pied de ce comité d’experts a des impacts sur l’amélioration du système d’éducation francophone. Cette recommandation fait partie des cinq enjeux clés identifiés dans le rapport LeBlanc qui demandent une attention immédiate.

« Le rapport Gino LeBlanc prévoyait le dépôt des recommandations du comité dès l’automne 2009.», rappelle-t-il, « Les conséquences de la non mise sur pied du comité d’experts sont que ces recommandations ne pourront être intégrées au processus budgétaire 2010-2011. Cela signifie que les
moyens pour enrayer les iniquités que subissent les élèves du système francophone à cause de la formule actuelle de financement ne pourront être mis en œuvre l’an prochain. »

Le rapport de la Commission relève le fait que la formule actuelle de financement, basée sur le nombre d’élèves, ne tient pas compte des coûts réels, particuliers et complémentaires du mandat lié à l’enseignement en milieu minoritaire et ne permet pas à l’école acadienne de remplir sa double mission d’apprentissage et de construction identitaire.

« La diminution importante du nombre d’élèves dans les écoles francophones, surtout dans les régions rurales, est une autre source d’inquiétude pour toute la communauté relativement au maintien de la formule actuelle de financement », maintient le président de la SANB. « Avec les coupures de services subies cette année, comment pourrons-nous développer la meilleure école pour les jeunes acadiens du Nouveau-Brunswick si des changements ne sont pas apportés rapidement dans la façon d’y allouer ses ressources ? » conclut-il.

Quatre mois après la publication du rapport de la Commission sur l’école francophone, le comité dont fait partie des organismes de la communauté, nommé par le gouvernement pour voir au suivi du rapport ne s’est par encore réuni. Même si une réunion de ce comité est prévue pour la fin octobre, le Forum de concertation des organismes acadiens s’inquiète de la lenteur du Gouvernement à mettre en œuvre les recommandations du rapport et entend suivre le dossier de près.

Dans un autre ordre d’idée, le Forum a aussi donné son aval au Plan de développement global de l’Acadie du Nouveau-Brunswick qui servira de feuille de route en ce qui concerne les priorités en matière de développement de la communauté pour les cinq prochaines années.