La SANB demande des excuses publiques

La communauté acadienne du Nouveau-Brunswick attend toujours des excuses publiques en bonne et due forme de la part des députés conservateurs Glen Tait, de Saint-Jean Est et Sherry Wilson, de Petitcodiac, pour les propos qu’ils ont tenus devant un comité de l’Assemblée législative, la semaine dernière, a fait savoir le président de la SANB, Jean-Marie Nadeau.
Le premier ministre, David Alward, et le vice-premier ministre, Paul Robichaud, ont beau avoir désavoué les propos de leurs collègues, qui ont remis en question le bilinguisme et la dualité en éducation dans la province, il revient aux deux députés de présenter des excuses selon M. Nadeau.
«Nous apprécions le fait que messieurs Alward et Robichaud aient rabroué leurs collègues, mais les deux députés concernés ont l’obligation de dire publiquement leur acte de foi envers le bilinguisme de cette province et la dualité en éducation et en santé, notamment».
«C’est la seule façon de faire taire les ignorants et de clore ce faux débat dans des médias anglophones. Ce gouvernement a des obligations constitutionnelles et il doit les respecter. Tout aussi important, les élus doivent comprendre l’évolution qu’a connue cette province au cours des dernières décennies et qu’il n’y a aucun retour en arrière possible dans le domaine linguistique», a expliqué le président de la SANB.

M. Nadeau se dit excessivement déçu de la présente situation, surtout que les députés du gouvernement ont reçu deux séances d’information, en avril dernier, au sujet de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick et des obligations constitutionnelles du gouvernement provincial.