Nomination de Rob Nicholson

La SANB questionne le choix du gouvernement fédéral

 

PETIT-ROCHER, le 13 février 2015 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) aurait souhaité la nomination d’une personne bilingue au poste de ministre des Affaires étrangères.

En effet, le choix d’un ministre unilingue anglophone ne semble pas respecter l’identité linguistique et culturelle du Canada, qui comporte de nombreuses minorités francophones. Cette nomination ne semble donc pas concorder avec l’image d’un Canada bilingue à l’étranger, mais aussi au sein de notre pays. Il s’agit d’une autre décision qui démontre un non-respect de la part du gouvernement de promouvoir le caractère bilingue du pays. De plus, nous constatons que c’est ce même gouvernement qui a récemment nommé des juges unilingues à la Cour suprême du Canada.

Pourtant, depuis déjà plusieurs années, nous apprécions le fait que les premiers ministres du Canada s’expriment dans les deux langues officielles, ce qui renvoie ainsi l’image d’un Canada unifié. Il aurait été judicieux qu’il en soit de même avec le ministre des Affaires étrangères, car il est important que les personnes représentant les Canadiens et les Canadiennes soient le vecteur des valeurs canadiennes.

Jeanne d’Arc Gaudet a ainsi déclaré que « la nomination de Rob Nicholson comme ministre des Affaires étrangères questionne la volonté du gouvernement fédéral actuel d’inclure les minorités linguistiques, pourtant reconnues par la Charte des droits et libertés, au processus décisionnel et représentatif canadien. La SANB a envoyé une lettre au premier ministre Stephen Harper pour faire part de notre inquiétude vis-à-vis de cette décision. »