Rapport conjoint des commissaires Fraser et Boileau        

PETIT-ROCHER, le 20 novembre 2014 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) partage les craintes des commissaires Fraser et Boileau, à savoir que le système d’immigration actuellement mis en place au Canada ne reflète pas la réalité du pays.

En effet, le rapport écrit conjointement par le commissaire aux langues officielles du Canada et le commissaire aux services en français de l’Ontario démontre que l’immigration francophone n’est pas valorisée comme elle le devrait. Ainsi, en 2011, seulement 2 % de la population immigrante avait déclaré le français comme première langue officiellement parlée. Un déséquilibre existe donc entre la réalité des communautés francophones canadienne et l’apport francophone par l’immigration. De plus, un objectif de 4,4 % avait été annoncé, ce qui est loin du chiffre réel d’arrivée d’immigrants francophones au pays.

Le système de l’immigration francophone est actuellement en pleine transition. La suppression du Programme de l’avantage significatif ainsi que la création de l’Entrée express démontrent une volonté d’adapter les processus. Cependant, le programme de l’Entrée express semble peu adapté à la réalité  des communautés francophones en situation minoritaire. De plus, pour que l’immigration francophone soit une réussite, des ressources additionnelles devront être mises à la disposition de la communauté. Un des points les plus importants à considérer serait de mettre en place des ressources pour travailler avec les employeurs du Nouveau-Brunswick pour leur permettre de devenir de réels partenaires dans l’atteinte des objectifs fixés par la Province

C’est ainsi que Jeanne d’Arc Gaudet, présidente de la SANB, a déclaré « qu’il faut que les communautés francophones soient représentées à leur juste valeur dans ces programmes. Il en va de la survie de nos communautés linguistiques minoritaires officielles. C’est pourquoi la SANB, conjointement avec le gouvernement provincial, a mis en place un plan d’action prévoyant une immigration francophone à hauteur de 33 % par rapport à l’immigration totale en 2020 ».