Lors du dépôt de son rapport préliminaire, en avril dernier, les membres du Comité parlementaire bipartite sur la révision de la LLO n’avaient pas retenu la demande de la communauté acadienne au sujet de la langue de travail, ne proposant qu’une formation adéquate soit offerte aux fonctionnaires en matière de langue officielle.

«La recommandation du comité parlementaire est carrément offensante pour la communauté acadienne. Nous sommes revenus à la charge lors de la consultation en ligne sur le rapport préliminaire qui s’est terminée récemment. Il serait temps que le gouvernement et les législateurs de tous les partis politiques inscrivent dans la LLO le droit de toutes et tous les fonctionnaires de travailler dans la langue de leur choix.
Attendre la prochaine révision de la LLO avant de revenir sur une
question aussi cruciale est innaceptable.»

«Nous sommes égales ou non. Si nous le sommes, il serait tout à fait normal que les fonctionnaires puissent s’épanouir dans leur langue. Sinon, c’est un très mauvais message que les législateurs envoient à la population», a expliqué la présidente de la SANB, Mme Jeanne d’Arc Gaudet.

La SANB attend avec impatience le dépôt du rapport final du comité de révision. Le gouvernement s’est engagé à déposer, l’automne prochain, un projet de loi sur la nouvelle Loi sur les langues officielles. En 1969 et en 1982, les projets de loi sur les langues officielles avaient eu l’assentiment de tous les députés de l’Assembléé législative.