Révision de la Loi sur les langues officielles : La SANB craint une révision pêle-mêle

Plus tôt aujourd’hui à Fredericton, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé la création tardive d’un cadre pour la révision de la Loi sur les langues officielles de la province qui devra se terminer d’ici le 31 décembre 2021.  

Alors que cette annonce arrive après avoir été repoussée à plusieurs reprises, le désordre et l’inconfort apparents du gouvernement dans la gestion de ce dossier laissent craindre le pire pour sa capacité de mener adroitement cette révision d’une manière à rassembler les différentes communautés linguistiques de la province.    

À première vue, le cadre proposé aujourd’hui par le premier ministre comporte ses avantages et ses désavantages. Tout d’abord, la SANB voit d’un bon œil la nomination de deux commissaires indépendants issus des deux communautés de langues officielles de la province. 

Toutefois, l’exclusion des parlementaires du processus représente une occasion ratée et renforce l’image que les langues officielles sont un dossier qu’on peut traiter à l’extérieur du cadre législatif. D’ailleurs, l’exclusion des élus du processus de la révision de la Loi pourrait mener à une centralisation malsaine du dossier, surtout si les Commissaires ne se voient pas octroyer les fonds nécessaires pour réaliser leur tâche. Ainsi, le choix des Commissaires et leurs budgets respectifs auront une très grande incidence sur le succès ou l’échec de la révision proposée.  

D’ailleurs, la SANB déplore le fait que le premier ministre semble vouloir faire de cette révision un dossier « fourre-tout », touchant autant à l’éducation qu’à l’immigration et à l’économie. Toutefois, la révision de la Loi sur les langues officielles est un dossier qui mérite une attention particulière. L’éducation ne relève pas de la Loi sur les langues officielles, et bien que l’accès à l’immersion soit un dossier important pour la province, il devrait être considéré séparément.  

« La Loi sur les langues officielles est d’abord et avant tout un contrat social qui repose sur des idéaux cherchant à assurer l’égalité des deux communautés linguistiques de la province. La révision de cette Loi doit tenir compte de la réalité historique de la province, dans l’espoir d’un jour atteindre l’égalité réelle, » affirme Alexandre Cédric Doucet, président de la SANB.  

« À titre de président de la SANB, je demande à l’ensemble des Acadiens, Acadiennes et francophones de la province de demeurer solidaires dans les mois à venir et d’être aux aguets pour les imminents appels à la mobilisation et à la consultation de leur organisme porte-parole. Nous avons consulté l’ensemble de nos organismes partenaires du milieu associatif et nous sommes unis sur ce dossier. Ensemble, nous nous assurerons que soient respectés les intérêts et les aspirations de l’Acadie du Nouveau-Brunswick dans le cadre de cette révision, » a conclu le président Doucet. 

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Pour de plus amples renseignements :

Éric Dow, Directeur des communications

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