Affichage commercial bilingue Dieppe : PATTISON OUTDOOR et CBS OUTDOOR plaident coupables

Petit-Rocher – Le jeudi 12 juillet 2012 – La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) et l’Association des juristes d’expression française du Nouveau-Brunswick (AJEFNB) se réjouissent de la décision des deux compagnies de panneaux-réclames de renoncer à contester la constitution de l’arrêté municipal no Z-22, de la Ville de Dieppe, qui les obligent à afficher en français et en anglais. Les deux compagnies devront payer 140 $ par accusation.

« Nous sommes très heureux de cette décision, de dire Jeanne d’Arc Gaudet, vice-présidente de la SANB à la participation citoyenne. La SANB et l’AJEFNB avaient donné leur appui inconditionnel à la Ville de Dieppe dans sa volonté de vouloir faire respecter son arrêté municipal pour favoriser la place du français dans l’affichage commercial extérieur. »

« Avec l’Association des juristes d’expression française du N.-B., nous étions prêts à intervenir en cour. Nous avions reçu le financement du Programme d’appui aux droits linguistiques (PADL) et nous avions déjà  embauché un avocat à cet effet », d’ajouter Madame Gaudet.

« Cette lutte de la Ville de Dieppe est d’une importance capitale non seulement pour la ville, mais pour l’ensemble de la communauté acadienne, d’ajouter Me Julie Emond-McCarthy, présidente de l’AJEFNB.  Dans le cadre de la révision de la Loi sur les langues officielles du N.-B., nous encourageons fortement le gouvernement provincial d’ajouter une obligation d’affichage commercial bilingue dans les agglomérations visées par cette Loi.  La modification proposée prévoit que l’affichage public et la publicité commerciale de tout organisme du secteur privé, situé dans une municipalité, une communauté rurale ou un district de service local dont la population de langue officielle minoritaire atteint au moins 20 % de la population totale, doivent se faire à la fois en français et en anglais, mais peuvent également se faire à la fois en français, en anglais et dans toute autre langue. »

« Nous sommes d’avis qu’il est faux de prétendre que la liberté d’expression de la communauté des affaires supplante les droits linguistiques d’une communauté. Lorsqu’une communauté est majoritaire dans une municipalité, elle a le droit d’être représentée dans sa langue dans cette communauté », de conclure la vice-présidente Gaudet.