Compressions dans le système scolaire pour 2009-2010

Les leaders acadiens relancent le premier ministre

Le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, Jean-Marie Nadeau, et les membres du secteur de l’éducation du Forum de concertation des organismes acadiens sont déçus du refus du ministre des Finances, Victor Boudreau, de les rencontrer cette semaine et demandent l’intervention du premier ministre.

Après avoir rencontré le ministre de l’Éducation, Kelly Lamrock, la semaine dernière, pour lui demander de revenir sur la décision de faire des compressions de 24 millions $ au sein du système d’éducation pour la prochaine rentrée scolaire, des membres des organismes acadiens avaient bon espoir de pouvoir apporter leur message au ministre des Finances, le grand argentier de la province, au cours des derniers jours. Toutefois, M. Boudreau a remis au mercredi 10 juin une rencontre qui était prévue hier (mardi).

« On trouve tout à fait inacceptable que le ministre des Finances ait repoussé notre rencontre à mercredi prochain, soit deux jours avant la fin de la session législative. Il ne comprend pas que l’heure est grave et que la grogne se fait de plus en plus sentir au sein de la population francophone et anglophone. Nous recevons des messages de partout dans la province pour dénoncer ces compressions », a expliqué d’entrée de jeu M. Nadeau.

Le président de la SANB croit que le premier ministre Shawn Graham se doit d’intervenir dans ce dossier devenu prioritaire pour la population du Nouveau-Brunswick.

« Nous demandons une rencontre avec le premier ministre. Nous ne pouvons plus attendre. D’ici une dizaine de jours, l’Assemblée législative ajournera ses travaux pour la période estivale. Or, ces compressions, si elles ne sont pas abolies, auront des répercussions importantes dans les salles de classe dès septembre prochain. Nous en sommes à la onzième heure. Il y a entre 200 et 300 personnes dans le système scolaire qui ne seront pas là pour accueillir les élèves à la rentrée si le gouvernement ne change pas son fusil d’épaule maintenant », a renchéri M. Nadeau.