Écoles francophones en Colombie-Britannique : la SANB comparaît devant la Cour suprême du Canada

Plus tard aujourd’hui à Winnipeg, la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick comparaîtra devant la Cour suprême du Canada avec la Fédération des conseils d’éducation du Nouveau-Brunswick (FCÉNB) pour faire valoir les intérêts des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick dans un cas qui oppose le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) et la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB) au gouvernement de la Colombie-Britannique.

Dans cette affaire lancée en 2010, les plaignants demandent au gouvernement provincial d’offrir aux enfants britanno-colombiens une instruction équivalente dans les deux langues officielles. Cette cause pourrait avoir d’importantes répercussions sur la capacité des minorités de langues officielles partout au pays d’accéder à une éducation de qualité égale dans leur langue maternelle.

« Cette cause est d’une importance cruciale pour l’ensemble des francophones vivant en situation minoritaire au Canada », souligne Robert Melanson, président de la SANB. « Pour la SANB, il est impensable de laisser en place une jurisprudence qui permettrait à des considérations politiques et économiques de primer sur nos droits en matière d’accès à une éducation de qualité égale. Un droit c’est un droit, point la ligne », a conclu le président Melanson.

« La FCÉNB déplore le fait que les francophones doivent encore justifier leurs droits tels qu’inscrits dans la Charte, surtout lorsqu’il s’agit de la pierre angulaire de nos revendications, soit le droit à une éducation de qualité égale en langue française », insiste Willy Mayaliwa, président de la FCÉNB.

La SANB tient également à souligner le retrait du gouvernement du Nouveau-Brunswick à titre d’intervenant dans cette affaire. La décision du gouvernement de laisser sa place à divers groupes communautaires francophones, dont la SANB, la FCÉNB, l’AJEFNB et l’AEFNB, pour représenter les intérêts de la province et sa communauté acadienne témoigne d’un grand pragmatisme et d’une ouverture d’esprit en matière de gestion du dossier des langues officielles.

La SANB est représentée dans cette affaire par Me Dominic Caron de la firme Pink Larkin de Fredericton.

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