Révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick : Réponse du PM Higgs témoigne d’un gouvernement en désordre

Plus tôt aujourd’hui à Fredericton, le premier ministre Blaine Higgs a dévoilé les intentions du gouvernement provincial quant à la révision décennale de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. Lors d’une conférence de presse, le premier ministre a annoncé la création d’un Secrétariat des langues officielles relevant du ministère des Affaires intergouvernementales ayant comme rôle la promotion du bilinguisme et le soutien des communautés de langues officielles. 

Outre l’annonce de la création du Secrétariat, M. Higgs n’a abordé aucune des 33 recommandations formulées dans le Rapport Finn-McLaughlin, publié il y a plus d’un an. D’ailleurs, le premier ministre a réitéré sa vision du bilinguisme comme élément de division au sein de la société néo-brunswickoise, semblant jeter le blâme quant à cette division sur la minorité linguistique de la province.

Soyons très claires : la réponse du gouvernement Higgs quant à la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick est une farce monumentale. Cette loi, et par conséquent le bilinguisme officiel, représente un contrat social qui permet aux communautés linguistiques de la province de vivre et de progresser dans l’harmonie. Toutefois, par son attitude cavalière, et son manque de leadership et de compréhension quant au dossier des langues officielles, M. Higgs démontre qu’il est indigne d’occuper la fonction de premier ministre de la seule province officiellement bilingue du pays. 

«Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer,» affirme M. Alexandre Cédric Doucet, président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB). «Je suis stupéfié qu’après plus d’une année d’attente, le premier ministre Higgs ait osé prendre le microphone aujourd’hui sans aborder aucune des recommandations formulées dans le rapport Finn-McLaughlin.» 

«Bien que la création d’un Secrétariat des langues officielles ne soit pas une mauvaise nouvelle en soi, le premier ministre, par ses propos, semble vouloir faire de cette entité un repoussoir qui permettra aux parlementaires de se déresponsabiliser en matière de langues officielles. Ceci va à l’encontre de l’esprit de la Loi, qui voudrait que le premier ministre soit le ministre responsable de la Loi sur les langues officielles,» poursuit le président Doucet. 

«La société civile acadienne et francophone s’est livrée corps et âme pour faciliter le travail du gouvernement quant à la révision de la Loi. Aujourd’hui, M. Higgs a balayé du revers de la main l’ensemble des recommandations de la communauté acadienne et francophone, tout en osant nous demander de reconnaitre les “réels efforts” du gouvernement quant à la révision. À la suite de cette annonce, il n’est pas difficile à comprendre pourquoi le M. Higgs connait un des plus faibles taux de satisfaction comme premier ministre au pays,» renchérit le président Doucet. 

« Si le diable est dans les détails, le manque de substance de cette nouvelle nous laisse pour le moins perplexes.Nous méritons mieux de notre gouvernement. Nous méritons le respect comme communauté de langue officielle. Mesdames et messieurs, aujourd’hui, j’ai carrément honte de notre gouvernement,» a conclu le président Doucet. 

– 30 —

Pour de plus amples renseignements ou pour organiser une entrevue :

Éric Dow, Directeur des communications

communications@sanb.ca — Téléphone portable : (506) 878-0948


Vers le haut