Compressions au sein du ministère de l’Éducation                             

Un non-sens selon la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick

Les compressions dans le personnel non-enseignant et les menaces envers les enseignantes et enseignants du ministre de l’Éducation, Kelly Lamrock, vont à l’encontre de tous les énoncés du gouvernement provincial depuis son arrivée au pouvoir afin de faire de l’éducation une pierre angulaire de l’autosuffisance, estime le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, Jean-Marie Nadeau.

Le ministre Lamrock a confirmé, hier, que son ministère allait sabrer 2,9 millions $ dans l’enveloppe budgétaire des bibliothèques scolaires, ce qui, par ricochet, aura pour conséquence la suppression de postes. Cette décision survient quelques jours après que le ministre ait demandé à des professeurs du système scolaire d’accepter un étudiant de plus par classe en échange d’un montant de 1000 $, ce qui a été rejeté, tout comme sa demande pour que l’Université de Moncton décrète un gel des salaires.

« Depuis son arrivée au pouvoir, ce gouvernement clame sur tous les toits que l’éducation est l’une des priorités afin de permettre à la province d’atteindre l’autosuffisance. Or, ce n’est pas ce que l’on voit actuellement. Au lieu de couper dans l’éducation, ce gouvernement devrait investir des sommes supplémentaires dans ce secteur névralgique en temps de récession économique. Il aurait dû y penser à deux fois avant de baisser les impôts des particuliers et des entreprises car, au cours de la prochaine année, ce sont les écoliers qui vont en payer la note », a fait savoir
M. Nadeau.

Le président de la SANB croit également que le gouvernement provincial fait un pied de nez à la Commission sur l’école francophone du commissaire Gino Leblanc avant même que le rapport ne soit déposé.

« Dans le contexte actuel, ce qui nous inquiète, c’est que rien ne pourrait bouger de ce côté-là avant au moins 18 mois, soit septembre 2010 C’est déplorable puisqu’il y avait un réel momentum dans la communauté acadienne, des parents et au sein du personnel enseignant lors des audiences et du sommet sur l’école francophone. Nous sommes des plus inquiets quant à l’avenir de ce processus qui a fait l’unanimité au cours des derniers mois. C’est à n’y rien comprendre », a ajouté M. Nadeau.